Quel Avenir pour l’IA dans l’Éducation ?
Mardi 11 mars 2025, Jean ARNELL, Alain ROPER les deux dirigeants de COMPUTECH ont organisé le COMPUTECH DATA X AI TOUR, un événement incontournable pour les entreprises cherchant à exploiter l’intelligence artificielle (IA) et les technologies de données. Les discussions et les interventions ont porté sur l’impact de l’IA dans les entreprises à Saint-Martin avec des intervenants particulièrement pointus et professionnels.
Le Service de l’éducation nationale de Saint-Barthélemy et Saint-Martin (SENIDN) était représenté au forum par Monsieur Rayan LOUISY et Madame Lucile MAAROUFI pour s’informer des développements de ces technologies et surtout poser une question cruciale : avec des jeunes de plus en plus connectés, et une utilisation sans limite des réseaux, quelle est la place pour l’IA dans l’éducation et particulièrement dans l’école à Saint-Martin ?
Pour Monsieur ROPER, « il ne faut pas repousser l’arrivée de l’IA dans l’éducation nationale au contraire il faut l’accueillir et trouver les bonnes solutions pour l’utiliser ». Il souligne que l’IA est un facilitateur d’apprentissage, un outil en parallèle du professeur et en parallèle du livre pour trouver d’autres stratégies pour enseigner des sujets parfois éloignés de l’enfant. Par exemple, sa fille a étudié la première guerre mondiale au collège et le sujet était ardu et complexe, en utilisant l’IA, cela a permis de trouver une entrée plus facile pour comprendre le sujet et mieux apprendre. L’apprentissage par le livre se transforme, c’était un moyen d’éducation, l’IA en est un autre plus attractif pour les jeunes.
Selon lui, l’IA peut être un réducteur d’inégalité face à l’apprentissage, lorsque certains enfants rentrent chez eux, les parents ne sont pas toujours présents pour les aider ou n’ont pas les moyens d’offrir des cours particuliers, ainsi l’IA peut être le moyen de réduire ces inégalités en offrant un tuteur particulier. Pour ce qui est de l’inégalité d’accès au numérique, c’est de son point de vue la partie qui incombe à l’état : « si les familles n’ont pas les moyens, l’état devrait subventionner car au final, avec l’IA on peut espérer un meilleur taux de réussite puisque l’aide peut être adaptée aux difficultés de chacun des élèves. L’investissement de la part de l’état pour résorber cette fracture numérique est un investissement gagnant pour le futur car dans le long terme, l’IA peut mener à une meilleure réussite pour tous. »
Selon Monsieur ARNELL, les défis de l'Éducation et de l'IA en France et à Saint-Martin doivent être appréhendés sans attendre : « L’IA n’est pas l’avenir, c’est déjà le présent …La France est précurseur dans ce domaine, mais cela doit être décliné à Saint-Martin, pour ne pas rater le train en marche (...) L’IA à l’école, c’est la possibilité d'offrir un tuteur personnalisé à chaque élève grâce aux outils génératifs, comme ChatGPT, qui s’adaptent à l'apprentissage selon le style et les besoins de chaque enfant. C’est un accompagnement à l’enseignant, un soutien personnalisé qui sera une aide majeure aux enseignants (…) A Saint-Martin, COMPUTECH pourrait accompagner les professeurs dans la formation à l’IA et à l’usage de l’IA dans les apprentissages… ».
Alors que les entreprises explorent comment l’IA peut optimiser leur productivité, le monde éducatif s’interroge sur son intégration dans les écoles. Entre défis et opportunités, entre frilosité et enthousiasme, entre fraude et éthique, comment le monde de l’éducation peut réussir cette transition numérique incontournable ? L’IA est-elle l’avenir de l’école ou l’école de l’avenir ?
Lucile MAAROUFI
Coordonnatrice éducation prioritaire