27e édition de la Semaine de la langue française et de la francophonie

Plusieurs écoles, les quatre collèges des îles du Nord et le lycée Robert Weinum ont participé avec beaucoup d’enthousiasme à la célébration de la Semaine de la langue française et de la Francophonie qui s’est déroulée cette année du 14 au 18 mars 2022.

Celle-ci est l’occasion de manifester son attachement à la langue française en célébrant sa richesse et sa diversité à travers des animations et des productions d’élèves.

Sous l’impulsion d’Emmanuel Pené, coordonnateur du CASNAV des îles du Nord, les enseignants des dispositifs UPE2A (unité pédagogique pour les élèves allophones arrivant) ont pris part au projet avec leurs élèves. Durant ces cinq jours, leurs activités d’apprentissage ont été axées sur ce thème et à l’issue de cette semaine, ils ont exposé leurs travaux au CDI ou à la BCD pour les partager avec leurs camarades des autres classes.

Dans le secteur de Marigot, Marie-Thérèse Durand, enseignante d’UPEA du primaire a fêté la langue française à travers le chant en s’intéressant tout particulièrement à la chanson « Oh mon île au soleil » interprétée en français par Henri Salvador. Cette chanson, originaire de la Jamaïque, a d’abord été écrite par Harry Belafonte sous l’intitulé « oh my island in the sun ». Elle fait l’éloge de son île natale qui ressemble aux autres îles de la Caraïbe par sa culture.

A l’école Emile Choisy, c’est en jouant à des jeux de société ou de plein air que les élèves ont mis la langue française à l’honneur. En effet, la lecture des règles de jeu et le jeu lui-même sont des moyens ludiques d’apprendre la langue française. Outre le fait de répéter sans tomber dans l’ennui, le jeu est aussi transculturel et ainsi associé à une activité ludique, la lecture devient plaisir.

Au collège Mont des Accords, Lucie Devouge et ses élèves ont commencé par un travail de recherches sur le rayonnement de la francophonie à travers le monde les conduisant à se poser la question suivante : « Pourquoi apprendre le français dans le monde d’aujourd’hui ? ». Ils ont ensuite découvert avec amusement les différentes prononciations du français selon les pays ou régions francophones et ils ont fait un focus sur quelques différences lexicales entre le français du Québec et de la France. Après, chacun a expliqué la place que tenait la langue française dans sa vie en comparaison avec les contextes de son utilisation dans les différents pays francophones. Pour finir, chacun a écrit un petit texte sur son expression en français préférée : « patati-patata », « je t’aime », « chic », « comme-ci, comme-ça », « poulet »… donnant lieu à des explications parfois farfelues.

Dans le secteur de Grand Case, Madame Rollet enseignante du primaire a réalisé un travail autour du mot « francophone ». Ses élèves ont appris que la langue française est également parlée dans d’autres régions du monde.  Ils ont alors localisé sur la carte du monde les différents pays francophones. Ils ont d’ailleurs été très surpris de voir la taille de Saint Martin ou de leur île d’origine par rapport au reste du monde. Dans la continuité, ils se sont présentés sur des petites fiches exposées sur des panneaux afin que leurs camarades d'école puissent connaître leur pays d'origine et identifier les différentes langues parlées selon leur pays.

Au lycée Robert Weinum et au collège Soualiga, les élèves allophones de madame Hauck ont élaboré un travail  basé sur la définition de la francophonie et la place de la langue française dans le monde. Un temps d’écriture a donné lieu à la réalisation de présentations sous diverses formes (panneau, calligramme, texte poétique..) traduisant le rapport de l’élève à la langue française à travers une émotion.

Dans le secteur de Quartier d’Orléans, pour clôturer l’événement, M. Revol enseignant UPE2A du collège a invité les élèves de Madame Bastard enseignante des écoles élémentaires à exposer leurs productions au CDI afin d’unir leurs travaux à ceux des plus grands : cartes de la Francophonie dans la Caraïbe et dans le monde, symboles culturels de la Francophonie, portraits de quelques personnalités françaises à travers les époques (chanteurs, écrivains…) qui font ou ont fait rayonner le français dans le monde. Cette rencontre interdegré s’est terminée en musique et en poésie par des chants en français, la lecture de petits poèmes composés de certains mots proposés par le concours « dis-moi dix mots » et aussi par la prise de parole de certains élèves qui ont présenté des particularités culturelles de leur pays d’origine.

A Saint Barthélémy, les élèves la classe d’UPE2A de Madame Cloots ont quant à eux organisé au sein du CDI collège Mireille Choisy une exposition qui n’a pas manqué d’intéresser l’ensemble de la communauté scolaire.

Les élèves d’origines diverses se sont penchés sur la présentation d’une carte du monde mettant en avant le rayonnement de la francophonie sur l’ensemble des continents ainsi que les chiffres marquant de l’Organisation Internationale de la Francophonie sur l’importance de la langue et la culture française dans le monde.

Les jeunes ont été très surpris de découvrir le dynamisme de l’espace linguistique francophone et l’influence que notre langue exerce dans différents espaces et contextes, caractéristiques d’une langue mondiale.

Sur un plan plus créatif, chacun a souhaité se présenter individuellement et  a pu exprimer les raisons de l’importance qu’il accordait à l’apprentissage du français ainsi que sa propre vision de la France à travers dessins et élaboration d’une sculpture originale : une Tour Eiffel en cure-dents assemblés au pistolet à colle.

Tous nos élèves ont pu cultiver et étendre leur motivation d’apprentissage grâce à un regard curieux, intéressé et sérieux dans le développement de ces projets partagés, toujours dans la joie et la bonne humeur.

Cette année encore, la semaine de la langue française et de la francophonie a été riche en évènements et en travaux de toutes sortes dans les îles du Nord. Chacun a participé avec beaucoup de plaisir à cet événement. Cela a également été l’occasion de faire découvrir, parfois avec étonnement, aux autres élèves qui ne sont pas en UPE2A, la singularité et la place de la langue française dans le monde.

Emmanuel PENE, coordonnateur CASNAV

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